Troisième Capitale africaine, après Lagos (24,3 millions), et le Caire (14,9 millions) pour le nombre d’habitants).

En émettant sur Kinshasa, Réveil FM couvre simultanement la ville de Brazzaville (1 million d’habitants).

Surnommée jadis "Kin-la-belle", la capitale congolaise a bien predu sa rénommée. Les routes sont impraticables voir inéxistantes, tellement les nids de poules sont nombreux. La population y avait, jusqu’à la chute du régime, toutes les difficultées du monde pour pourvoir s’informer. La radio nationale, la Voix du Zaïre, "grand tam-tam" de l’Afrique, ne jouait plus son rôle, son discrédit atteignait des chiffres records. Véritable voix de son maître, elle ne remplissait aucune mission ni dans le domaine de l’éducation populaire, ni dans celui de la santé, ni même dans celui des divertissements. Les deux autres radios nationales, dites privées, étaient dans les mains de hauts dignitaires du régime et ne constituaient que des clones de la première. Avec le nouveau régime, instauré après le succès de la rébellion de Laurent Désiré Kabila, les choses semblent changer. Les radios libres sont autorisées et un vent de liberté s’empare des ondes.

Les grandes radios internationales. BBC, RFI, la Voix de l’Amérique ou Africa n°1, bénéficiant du discrédit des radios nationales, avaient raflé l’auditorat. Bien sûr, il y a la presse écrite. Avec ses vingt titres, elle apparut foisonnante et dynamique. Mais elle est plus une pression d’opinion que d’information et surtout elle ne touche que la petite élite qui sait lire le français.

Les autres domaines de la vie sociale, économique et politique sont dans un même état de délabrement. Les grandes entreprises commerciales et industrielles ont été dévastées et pillées, les écoles et universités sont en ruines, les hopitaux et centres de santé ne vont guère mieux. L’inflation est galopante, le dollar est devenu monnaie locale. Bref, le nouveau régime doit faire face à une misère effroyable. Depuis le 30 juin 1998, le "franc congolais" est sorti, amis avec la guerre qui sévit à l’Est du pays il est entré dans une aspirale inflationniste. Le peuple cogolais aspire à la liberté et au mieux-être.